La formation, autre levier du redémarrage économique
La plupart des articles postés précédemment se rapportaient aux prélèvements obligatoires et à la réglementation trop contraignante. La levée de ces obstacles est bien sûr essentielle.
Toutefois, il y a fort à parier que leurs effets se limiteront à quelques centaines de milliers d’emplois créés et à 1 % de croissance. En effet, des facteurs structurels limitent le potentiel économique de notre pays. Et le plus important est l’état déplorable de notre système de formation !
Concrètement, même si des millions d’emplois sont proposés, l’inadéquation des candidats empêchera de les pourvoir.
Premier défaut : des cursus trop généraux, telles que les sciences humaines et les arts.
Deuxième défaut : des études trop longues qui n’apportent pas de qualification supplémentaire mais donnent l’illusion aux étudiants qu’ils peuvent prétendre à des postes élevés. La conséquence est qu’en plus de la non qualification, ils trainent un manque de motivation pour les postes disponibles !
* Troisième défaut : les jeunes commencent à travailler tellement tard, qu’ils compromettent leur retraite future et obligent les actifs actuels à cotiser plus pour payer les retraites d’aujourd’hui !
Les solutions sont les suivantes :
* Promouvoir les métiers liés à la production (pas forcément manuels) en expliquant que la création de richesses ne peut pas reposer uniquement sur la conception et la distribution des produits.
* Etre un peu plus directif dans l’orientation scolaire ; faire croire que l’on peut choisir la formation et le métier qu’on veut est une illusion car arrivé sur le marché de l’emploi on se casse les dents ! Les principaux critères doivent être l’utilité sociale des métiers et les débouchés des formations.
* Assurer la gratuité des formations professionnelles.
* Ne plus permettre aux jeunes de se promener de formations en formation et arriver à 25 ans sans aucun bagage valable. On permettrait une seule réorientation après 15 ou 18 ans et une seule année « perdue ».
* permettre à tous de se former aux sciences humaines et aux arts, mais dans le cadre de la formation permanente en sus de la formation professionnelle.
Bien sûr, ces mesures seront longues à produire leurs effets bénéfiques.
Raison de plus de commencer rapidement !